Le Baby Blues : mythe ou réalité ?
Ma sage-femme m'avait prévenue qu'avec la chute des hormones, la fatigue, souvent les femmes souffraient du baby blues. Je me demandais comment cela était possible alors que bébé venait d'arriver et que le bonheur nous submergeait...
Encore une fois, ma SF avait raison. Quelques jours après le retour à la maison, parfois, je me mettais à pleurer. Pourquoi? Je ne sais pas. Les larmes montaient. C'était incontrôlable. Ça me prenait souvent le soir. Peut-être que je redoutais le moment du coucher, les réveils dans la nuit... Je ne pouvais pas l'expliquer.
Effectivement l'arrivée de bébé provoque beaucoup de bonheur, mais aussi beaucoup de craintes, de peurs, d'angoisses, de questions et de fatigue. J'avais tout le temps peur de mal faire, qu'elle ne respire plus, de la faire tomber, mal donner le biberon... Oui c'est bizarre quand on rêve d'aller se coucher et que bébé s'est endormie et ne fait plus de bruit, on trouve cela inquiétant, et on ne dort pas...Pourtant elle ne fait que dormir. Il faut donc se retenir d'aller dans sa chambre et de la réveiller pour voir si elle est bien en vie... C'est dans ces moments-là que je me dis que je n'ai pas fini de m'inquiéter pour elle, et que ça y est, je suis devenue maman!!
Autre inquiétude, au début, le papa était là et pouvait prendre le relais... Oui mais le congé paternité ne dure que quinze jours... A la reprise de son travail, il fallait que j'assure SEULE ! Voilà l'angoisse supplémentaire : est-ce que je vais y arriver seule ? Qui va surveiller bébé pendant que je prends ma douche? Comment je vais faire pour être à l'heure à mes rendez-vous ? ... En y réfléchissant, des millions de femmes y sont arrivées, alors pourquoi pas moi ? Il fallait juste trouver notre rythme à toutes les deux ! Alors, pour ne pas faire un changement trop brutal (pour moi en tout cas), mon cher et tendre s'est d'abord absenté une heure (le temps de faire des courses) puis une matinée. Je me suis alors rendue compte que cela était possible, que j'ai pu prendre ma douche pendant qu'elle dormait, que je pouvais aussi préparer à manger et faire la vaisselle de ses biberons. Alors le lundi, quand il a rembauché, et bien tout s'est bien passé. Mon bébé avait les fesses propres, le ventre bien rempli et dormait paisiblement : Bref, j'étais une bonne mère !
J'en ai quand même parlé avec ma SF car je ne voulais pas que ce baby blues se transforme en dépression. Elle m'a alors prescrit de l'homéopathie (seul remède pour les femmes allaitantes), et elle m'a aussi conseillé de parler, de mettre des mots sur ce que je ressentais. Pas facile ! C'était juste la peur de ne pas y arriver. J'ai donc appris à me faire confiance et à laisser un peu de mou. Tant pis si le repassage n'était pas fait, si j'avais 15 - 30 minutes de retard, il fallait privilégier les moments avec bébé et surtout les moments de repos.
Alors voilà, tout ça pour vous dire, que si comme moi vous avez (eu) un moment de panique, ça passe et que surtout, il ne faut pas rester seule dans cette détresse. Ma SF m'a beaucoup aidé ainsi que mon mari, mais j'ai aussi pu compter sur mes amies. MERCI
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